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Effet de bilan d'un Ă©clatement de l'Euro
Lorsqu’il a été introduit au tournant du millénaire, l’euro était largement perçu comme une réalisation majeure pour l’Europe. Les succès économiques apparents, conjugués à la convergence de plusieurs indicateurs économiques entre pays, ont nourri ce sentiment de succès. Quelques années plus tard, le tableau semble radicalement différent. La crise financière mondiale a révélé des déséquilibres qui ont conduit à la crise des dettes souveraines et ont amené la zone euro au bord de la dislocation. Les politiques d’austérité, qui sont devenues la norme sur le continent en 2011, ont alimenté une longue stagnation, avec des taux de croissance bien pâles en comparaison des États-Unis et du Royaume-Uni. [Premier paragraphe]When it was introduced at the turn of the millennium, the euro was widely perceived as a major achievement for Europe. The apparent economic successes, coupled with cross-country convergence of several economic indicators, fueled this sentiment of success. A couple of years later, the picture looks dramatically different. The world financial crisis has revealed imbalances that have led to the sovereign debt crisis and brought the euro area on the verge of dislocation. The austerity policies that became the norm on the continent in 2011 fueled a protracted stagnation[1], with growth rates that look bleak in comparison to the United States and the United Kingdom. [First paragraph
Multi-country real business cycle models: Accuracy tests and test bench
International audienceThis paper describes the methodology used to compare the results of different solution algorithms for a multi-country real business cycle model. It covers in detail the structure of the model, the choice of values for the parameters, the accuracy tests used in the comparison, and the computer program specifically developed for performing the tests
Endogenous Debt Crises
We distinguish two types of debt crises: those that are the outcome of exogenous shocks (to productivity growth for instance) and those that are endogenously created, either by self-fulfilling panic in financial markets or by the reckless behavior of “Panglossian” borrowers. After Krugman, we characterize as “Panglossian” those borrowers who only focus on their best growth prospects, anticipating to default on their debt if hit by an adverse shock, rationally ignoring the risk of default.
We apply these categories empirically to the data. We show that, taken together, endogenous crises are powerful explanations of debt crises, more important for instance than the sheer effect of growth on a country's solvency
Équations d’investissement:Une comparaison internationale dans la crise
L’effondrement de la croissance consécutif à la crise des subprime fin 2008 s’est traduit par la plus forte chute de l’investissement depuis la Seconde Guerre mondiale dans les économies avancées. Les plans de relance et les politiques monétaires accommodantes mises en œuvre en 2009-2010 ont toutefois permis
de stopper l’effondrement de la demande ; et l’investissement des entreprises s’est redressé de façon significative dans tous les pays jusqu’à la fin 2011. Cette dynamique s’est maintenue aux États-Unis et au Royaume-Uni, mais a été stoppée en zone euro par les politiques de consolidation budgétaire et la crise
de la dette. Fin 2014, l’investissement des entreprises se situe encore 27 % en dessous de son pic d’avant-crise en Ialie, 23 % en Espagne, 7 % en France et 3 % en Allemagne. Aux États-Unis et au Royaume-Uni, l’investissement des entreprises se situe respectivement à 7 % et 5 % au-dessus du pic d’avant-crise.
Dans cette étude, nous cherchons à expliquer ces différences de dynamique d’accumulation du capital depuis le début de la crise. Les déterminants traditionnels de l’investissement des entreprises – le coût du capital, le taux de profit, le taux d’utilisation des capacités de production et l’activité attendue par les entreprises – permettent-ils d’expliquer les évolutions de l’investissement à la fois sur longue période mais aussi plus particulièrement sur la période récente ? De façon à répondre à cette question empirique, nous estimons de nouvelles équations d’investissement des entreprises pour six grand pays (Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni, États-Unis). Nous étudions en particulier la performance prédictive de ces équations de façon rétrospective, en portant une attention particulière à la période de crise initiée en 2007
Le plan Juncker peut-il nous sortir de l'ornière ?
Dans cet article nous effectuons un exercice quantitatif simple permettant d’évaluer l’impact du plan Juncker au sein de la zone euro et sa capacité à faire sortir les économies européennes de la situation de trappe à liquidités dans laquelle elles sont à présent. Nous estimons un modèle d’équilibre général inter-temporel et stochastique (DSGE) de l’économie à partir de données agrégées sur la zone euro, dans lequel nous introduisons l’existence de capital public, dans l’esprit de ce qui a été proposé par Leeper et al. (2010). Nous simulons alors un plan d’investissement avec une composante publique et une composante privée, reproduisant l’effet de levier privé attendu dans le plan Juncker
Taux de change d'équilibre et ampleur des désajustements internes à la zone euro
À partir d’une modélisation des taux de change réel d’équilibre, nous
cherchons à quantifier les ajustements à effectuer – aussi bien à l’intérieur de la
zone euro que vis-à -vis du reste du monde – pour parvenir à résorber les
déséquilibres de balance courante tout en stabilisant les positions extérieures
nettes des pays de la zone euro. Nos estimations indiquent que des
désajustements substantiels subsistent, le désajustement moyen (en valeur
absolue) par rapport au niveau de l’euro s’élevant à 11 % en 2016. Le différentiel
nominal relatif entre l’Allemagne et la France s’élèverait à 25 %. La prise en
compte des incertitudes sur la valeur des élasticités-prix des exportations et des
importations ne remet pas en cause notre diagnostic, mais une incertitude forte
subsiste sur la quantification des désajustements, un désajustement de près de
35 % de l’Allemagne par rapport à la moyenne de ses partenaires ne pouvant être
écarté dans le pire des scénarios. Enfin, nous estimons la cible de long terme de
la parité euro/dollar à 1,35 dollar pour un euro
Taking Perturbation to the Accuracy Frontier: A Hybrid of Local and Global Solutions
Local (perturbation) methods compute solutions in one point and tend to deliver far lower accuracy levels than global solution methods. We develop a hybrid method that solves for some policy functions locally (using a perturbation method) and that solves for the other policy functions globally (using closed-form expressions and a numerical solver). We applied our hybrid method to solve large-scale RBC models used in the comparison analysis of Kollmann et al. (J Econ Dyn Control 35:186–202, 2011b). We obtain more accurate solutions than those produced by any other (either local or global) solution method participating in that comparison. Our running time is a few seconds.Lilia Maliar and Serguei Maliar acknowledge support from the Hoover Institution at Stanford University, the Ministerio de Ciencia e Innovación de España and FEDER funds under the project SEJ-2007-62656, the Ivie, and the Generalitat Valenciana under the grants BEST/2011/283 and BEST/2011/282, respectively
Probably Too Little, Certainly Too Late. An Assessment of the Juncker Investment Plan
This paper aims at quantifying the impact of a stimulus plan based on a public investment push, within a dynamic stochastic general equilibrium model of the Eurozone economy. We estimate an extension of Leeper et al.’s (2010) model with public capital and time-to-build, to quantify the impact of the European Commission’s Investment Plan for Europe (the “Juncker plan”). The public investment push is assessed in normal times and starting from the zero lower bound, making different hypotheses on private investment leverage and on capital productivity. Then, in order to assess the effectiveness of the Juncker plan, we compare it with the stimulus plan implemented by the Obama administration in 2009. The main conclusion of the paper is that, had it been implemented at the beginning of the crisis, the Juncker plan would have had a significant positive impact. But as it is being launched very late in the crisis, to be effective the plan should be significantly larger in size
Comprendre la dynamique salariale par temps de crise
Depuis le déclenchement de la crise financière en 2007, le marché du travail s’est fortement ajusté dans
les principales économies avancées. En particulier, la zone euro compte encore 6 millions de chômeurs supplémentaires par rapport au début de la crise. Mais le nombre de chômeurs au sens strict ne reflète pas
toujours les nombreuses facettes d’une réalité multiforme. L’objectif de cette étude est de juger si les évolutions salariales observées depuis la crise ont été conformes à leurs déterminants historiques – dont notamment le taux de chômage – ou si au contraire la mécanique traditionnelle a été altérée par des
changements structurels du mode de formation des salaires. Notre analyse montre que la courbe de Phillips est un bon modèle de la dynamique salariale sur longue période mais il reste à savoir si cette relation parvient bien à rendre compte de l’évolution des salaires observée depuis le début de la crise
La Grèce sur la corde raide:Étude spéciale
Depuis l’élection de Syriza fin janvie
r 2015, la crise grecque est de nouveau
sous les feux de l’actualité. La volonté de
s dirigeants de Syriza de rompre avec le
programme d’austérité imposé par la troï
ka a donné lieu à une négociation âpre,
qui a débouché sur un premier accord av
ec l’Eurogroupe, le 20 février 2015. Cet
accord, conditionné à des réformes qui
ne sont pas encore
négociées, n’a pour
l’instant pas permis à la Grèce de recevo
ir la tranche de 7,
2 milliards d’euros
promise, alors même que les échéances
de remboursement de dette publique se
succèdent, rendant à chaque fois le risque de défaut plus important. Sur
l’ensemble de l’année 2015, le gouverneme
nt grec doit faire face Ă 15 milliards
d'euros d’échéances de moyen et long term
e, hors charges d’intérêts, sans compter
ses dépenses courantes, alors même que les recettes fiscales se réduisent sous l’effet
de l’incertitude, de
la panique bancaire (
bank run
) et de la fuite de capitaux.
Étant donnée la forte incertitude qui règne,
il est très difficile
de prévoir ce qui
va se passer dans quelques semaines. Cette étude se fixe un objectif différent. Il
s’agit ainsi d’analyser la situation conj
oncturelle, budgétaire et bancaire de la
Grèce début 2015. Après avoir procédé à cette analyse, nous nous intéressons,
d’un point de vue prospect
if, aux conséquences potent
ielles d’une sortie de la
Grèce de la zone euro. Enfin, nous nous attachons à décrire plusieurs scénarios
macroéconomiques possibles, à long term
e (horizon 2050) si la Grèce reste dans
la zone euro, afin d’éclairer
les enjeux d’une négociation ouverte sur la trajectoire
budgétaire et la question de la dette. De cette comparaison, nous tirons la conclu-
sion que le scénario le plus raisonna
ble est celui d'une restructuration avec
réduction significative de la
valeur présente de la
dette publique, car lui seul
permet de diminuer sensible
ment la probabilité de sortie
de l’euro, ce qui est non
seulement dans l’intérêt de la Grèce mais
aussi de la zone euro
dans son ensemble.
En outre, ce scénario diminuerait l’ampl
eur de la dévaluatio
n intérieure néces-
saire pour stabiliser la position extérieu
re grecque. Si l’Eurogroupe refusait le
principe d’une restructuration de la dette grecque, un nouveau programme d’aide
devrait être accordé, et ceci dans des dé
lais brefs afin d’interrompre la crise de
confiance en cours. Ce plan devrait mobilis
er autour de 95 milliards d’euros et son
succès resterait tributaire des surplus budgétaires primaires conséquents que la
Grèce devra produire au cours des prochaines décennies, alors même que la
résorption des déséquilibres exte
rnes ne serait
pas assurée
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